Cette présentation s'adresse en particulier aux astronomes amateurs, en relation avec mon site d'astrophotographie.
En dépit de son nom officiel "Gîte d'étape de Tamlakout", ce dernier reste tout à fait adapté aux séjours longs. Le taux de remplissage du gîte est très faible, on voit passer essentiellement des groupes de randonneurs qui se dirigent vers le sommet du Siroua, et qui restent très peu de temps, souvent une seule nuit. C'est donc un endroit très calme permettant à l'astronome de dormir le matin après sa nuit d'observation.
Le gîte de la famille Mezine a été créé il y a une trentaine d'années par le père des trois gérants actuels, avec l'aide de l'association française "Vivre à Tamlakout", et s'est agrandi
au fil du temps pour atteindre sa forme actuelle il y a une quinzaine d'années. Situé dans le centre du village, son développement s'est fait verticalement, ce qui confère à la terrasse
haute une hauteur intéressante pour l'astronome.
Les tarifs affichés sur le site de l'association ne sont pas forcément d'actualité. Ils ont été pensés pour un séjour de 6 jours, en incluant tout un éventail d'activités prédéfinies. Mais ce
modèle économique a vécu. L'activité actuelle est fondée sur une réponse sur mesure aux demandes des clients particuliers et agences de voyage partenaires, avec des durées de
séjour différentes et des besoins différents.
Le tarif 2022 est ainsi fixé à 25€ par jour en pension complète pour une personne seule, soit un rapport qualité prix exceptionnel au regard de la prestation proposée.
Le village, qui compte aujourd'hui environ 550 habitants, est situé à proximité d'Anzal, environ 1500 habitants. Anzal est le siège de la commune de Siroua, qui regroupe non
seulement Anzal et Tamallakout, mais aussi plusieurs autres villages situés plus haut dans la montagne : Tamazirt, Tizouat, et les 3 villages de la vallée du Tigga. Le village
de Tachaokcht relève en revanche de la commune d'Amassine. La gestion de l'éclairage public relève de la commune, qui applique la même politique d'extinction à tous ses villages.
Dans la commune de Siroua, un agent municipal passe régulièrement au village pour ajuster les horaires de l'éclairage en fonction de la saison et des habitudes de vie des habitants.
L'éclairage s'éteint ainsi une vingtaine de minutes après l'heure où on commence à ne plus voir personne dans la rue, et ne se rallume que très tard, empiétant peu ou pas sur
la nuit astronomique le matin. La politique d'extinction fonctionne donc assez bien, ce qui compense un éclairage basé comme souvent sur des LED blanches à la puissance excessive, et
des lampadaires mal conçus. Une fois l'éclairage éteint, on tutoie la classe 1 sur l'échelle de Bortle. La seule trace de pollution lumineuse humainement perceptible se trouve
dans la direction de Tazenakht, environ 8000 habitants, bien masquée par le relief, et où le design des lampadaires est excellent pour limiter la pollution lumineuse. Et encore,
il faut vraiment bien regarder pour repérer ce petit halo, incapable de gêner à une hauteur raisonnablement observable au télescope.
Plan large, images Google Earth
Plan du village, images Google Earth
Position précise du gîte, images Google Earth
L'accès au gîte se fait par la piste qui contourne la butte par le nord. Il n'est pas possible de descendre directement au gîte en prenant à droite par
l'entrée du village. Il faut passer devant la façade avant de la mosquée, puis descendre sur une petite centaine de mètres. Seuls les derniers mètres sont difficiles au regard
de l'état de la piste.
Il y a plusieurs gîtes à Tamlakout, d'où une certaine confusion... peut-être pas toujours involontaire. Le gîte qui se trouve presque devant la mosquée s'appelle "Chez
Belaid", c'est à tort que certaines cartographies internet récentes situent le "Gîte d'étape de Tamlakout" à cet emplacement.
Le tracé d'une nouvelle piste d'accès a été finalisé. Il sera ainsi plus direct à partir de fin 2022 de passer de la route goudronnée au village avec un véhicule, ceci ne changeant rien
toutefois au parcours à l'intérieur du village.
L'équipe du gîte se compose principalement de 3 personnes : Abderrahman, dit Abdou, habite à Marrakech. Il s'occupe d'apporter des clients au gîte et du transport de
personnes. Abdullah et Mohamed habitent à proximité du gîte où ils se relayent : quand un des deux est parti en excursion avec un groupe, l'autre s'occupe du gîte.
Les 3 ont plusieurs dizaines d'années d'expérience dans l'accompagnement de groupes à travers tout le sud marocain. L'Atlas, le Siroua, le Saghro ou le désert n'ont plus
de secret pour eux. Ils peuvent monter des circuits sur mesure et demandent des tarifs très largement inférieurs à ceux pratiqués par les agences de voyage basées
en France ou à Marrakech. C'est pourquoi il est préférable de les contacter directement si vous êtes intéressés par ce type de prestation.
On peut passer à la visite photo du gîte en lui-même. Les images sont des miniatures agrandissables en cliquant dessus.
La porte d'entrée principale.
En entrant, on trouve l'escalier principal tout de suite à droite, un coin lavabo sur le côté de l'escalier à droite, un local de stockage à gauche utilisé principalement pour stocker les draps et couvertures, et l'ancien salon en face.
L'ancien salon est sombre et frais. Il peut être utilisé pour prendre le thé les jours de forte chaleur parce que c'est l'endroit le plus froid du gîte.
Les portes des chambres du bas, les plus anciennes, donnent sur ce salon.
Il y a un deuxième local technique au fond à droite, qui permet également de stocker des choses de façon provisoire.
En montant l'escalier vers le premier étage, on trouve à droite le salon haut.
C'est le principal espace intérieur du gîte dans sa forme actuelle.
Les portes des chambres les plus récentes donnent sur le salon haut. Voyons la chambre "Lac Iriki".
A droite en entrant.
Espace WC, lavabo, douche.
Vue dos à la fenêtre.
En reprenant l'escalier, on accède à l'espace cuisine en face.
Ou à la porte métallique qui donne sur la terrasse basse extérieure (hauteur du 2ème étage comme la cuisine).
Elle peut être utilisée pour prendre le thé ou le repas. Elle est équipée d'une couverture qui atténue le vent et le soleil.
Vue de l'autre côté.
La terrasse basse extérieure donne accès à la terrasse basse intérieure, qui peut être utilisée pour prendre le thé ou pour manger quand les conditions ne sont pas confortables dehors.
Et par l'escalier métallique, on accède au lieu qui intéresse l'astronome, la terrasse haute (équivalente à un 3ème étage).
Il y a l'aile ouest, étroite et peu utilisée.
Et l'aile sud, plus large et équipée d'une prise électrique.
Il est à noter que placé au bout de l'aile sud, tous les éclairages du village se trouvent dans la moitié nord du ciel. La moitié sud est entièrement épargnée. De plus
la hauteur du gîte ajoutée à l'orientation de la pente qui descend du nord vers le sud permet de surplomber le sol de très haut.
Vers le SSE ce sont les plantations que l'on surplombe, ce qui est excellent pour la turbulence locale. Ce pourrait donc être un bon
site pour des observations solaires qui se pratiquent le matin dans cette direction.
Il est à noter que les murs ont un ton clair, tout comme la terrasse de chez Mohamed que l'on surplombe également d'assez haut vers le SSO, ce qui est bon pour la turbulence locale.
Tant qu'on parle de turbulence locale, il est à noter que les colonnes de chaleur de nuit ne sont pas trop à craindre. Malgré des températures légèrement négatives en fin de
nuit en hiver, il n'est pas dans les usages de brûler pour se chauffer. Le charbon est jugé trop cher, et le bois trop difficile à trouver. Pour faire face au froid, on empile
les vêtements et les couvertures. Ceci vaut aussi pour le gîte. La bonne période pour l'astronomie étant de novembre à avril, il faut prévoir de quoi affronter le froid nocturne dans son lit
comme lors des observations.
La terrasse haute donne une vue tout autour sur le village et les environs.
La vue vers l'est.
Vers le NNE.
Vers l'ouest.
Vers le plein nord. Le mur droit du château d'eau peut aider à situer le nord pour une mise en station de jour.
Vers le sud.
La vue sur le sommet permet d'évaluer la transparence des couches basses de l'atmosphère. Ici un exemple de bonne transparence malgré les nuages au-dessus.
Crop de l'image en 100% au smartphone 16 MPix sans aucun traitement.
Concernant la pollution lumineuse locale, nous avons fabriqué des panneaux de bois, qui ont été vernis et/ou peints en noir (côté télescope) depuis la photo. En se plaçant sur
les murs, ils protègent un
télescope placé dans le coin droit au sud de la terrasse de l'éclairage direct par les deux lampadaires gênants, ainsi que du vent qui vient normalement lors des nuits dégagées toujours
du nord-ouest.
Ils permettent, en attendant l'extinction de l'éclairage, d'avoir dans la direction du méridien à une hauteur moyenne un fond de ciel en photographie équivalent à celui
qu'on aurait au zénith dans un ciel de classe 3 à 4 sur l'échelle de Bortle, soit une augmentation assez modeste du fond de ciel naturel puisque de tels sites demeurent
très bons au zénith.
Toutes les photos astronomiques réalisées pendant le voyage 2022 au Portugal et à Tamlakout au Maroc sont disponibles sur le présent site.
Pour toute demande de réservation ou de devis, prendre contact d'abord avec l'association Vivre à Tamlakout..