J'ai enfin pris la peine de photographier Vénus, le matin du 29 juillet 2020 à Royan.
Avant cela, ma précédente rencontre avec Vénus remonte au transit de Vénus devant le Soleil du 8 juin 2004, un événement exceptionnel qui n'arrivera plus avant le XXIIème siècle.
Cliquez sur la miniature pour agrandir.
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Après les interminables caprices de la météo, j'ai enfin pu imager Mars dans le jardin à Reims, le 28 novembre 2020, alors que la meilleure période était passée. Pas de correcteur de dispersion atmosphérique mais une barlow 2x en raison de la petite taille et de la forte luminosité de Mars, pour tenter de comprendre ce qui ne tourne plus rond en planétaire. La découverte du logiciel Topaz Denoise AI en fin d'année a permis d'améliorer le traitement pour aboutir à un résultat final très intéressant à l'oeil, mais sans doute symptomatique d'un traitement bien excessif.
Comme la planète rouge était très basse pour cette opposition de 2018, il a fallu investir dans des technologies récentes, la ZWO ASI 224MC, et le correcteur de dispersion atmosphérique ZWO, pour pouvoir exploiter correctement le Meade 355/3550 de Royan. De plus, une gigantesque tempête de poussière a masqué tous les détails. Cette photo a été prise au moment où la poussière commençait tout juste à tomber.
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La plus grosse planète du système solaire est une cible de choix pour les instruments d'initiation, souvent une seconde cible après la Lune.
Voici ma meilleure photo faite avec mon télescope et la DFK21AU618 le 8 avril 2017.
Et la meilleure faite à la webcam SPC900, le 15 octobre 2011 à Hossegor, au bénéfice d'une planète très haute dans le ciel, et d'une humidité extrême qui a cassé les gradients de température.
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Avant que Saturne ne penche dangereusement du côté de l'hémisphère sud pour une décennie, j'ai pu faire une bonne photo de Saturne le 25 avril 2013, avant une longue période de disette.
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A l'été 2017, je me suis enfin donné la peine de passer deux nuits pour capturer le déplacement apparent de Pluton. Et même 3 nuits puisque la monture CGEM a mal pointé le premier jour, et qu'il a fallu tout jeter.
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Animation montrant le déplacement de la comète sur une période d'environ 1h10, le 21 janvier 2023 vers 5h du matin. Un resserrement des deux composantes de la queue ionique
est bien perceptible malgré la durée relativement courte de l'animation.
Cliquer sur la miniature pour charger le GIF animé (54 Mo)
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Ma première exoplanète, le 21 juillet 2019. Qatar-1 b est une géante gazeuse environ 20% plus grosse que Jupiter, située à 610 années lumière. Le nuage de points montre la
variation de luminosité de l'étoile au fil des mesures. La baisse de luminosité (de 2,3%) correspond à la mini-éclipse causée par le passage de la planète devant l'étoile.
Traitement tout manuel avec photométrie sous Iris et tableur Open Office pour les calculs.
Voir traitement scientifique TRESCA
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Ma deuxième exoplanète, le 20 août 2019. HAT-P-37 b est une exoplanète de type Jupiter chaude, située à 1340 années lumière, qui tourne autour de son étoile en 67 heures. L'étoile est peu lumineuse (magnitude 13,23) pour ce type d'exercice avec ce diamètre, donc la lumière de la Lune a été assez gênante. Malgré une marge d'erreur un peu dégradée, les exploitations scientifiques restent très concordantes avec les mesures déjà faites par des amateurs. Le hasard a placé juste à côté une étoile variable, GSC03553-00845, qui aurait dû faire une parfaite étoile de comparaison, c'est pourquoi elle a dû être systématiquement (re)découverte par tous ceux qui ont travaillé un jour sur HAT-P-37 b.
Voir traitement scientifique TRESCA
Variations de GSC03553-00845 (par Muniwin)
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Ma troisième exoplanète, le 21 janvier 2020, est certainement la plus petite qu'on puisse espérer détecter dans un télescope de cette catégorie. Elle est un peu plus grosse qu'Uranus, avec un diamètre probable d'un peu plus de
60.000 km, et une température d'environ 250°C. Elle orbite autour d'une naine rouge située à 33,48 années lumière, qui a fait couler beaucoup d'encre en raison de la découverte contestée d'une probable Gliese 436 c, grosse planète rocheuse
potentiellement à une température habitable.
Le transit de Béhémoth est très difficile à détecter, mais la luminosité plus élevée que d'habitude de l'étoile, et le fait qu'elle ait des proches voisines presque de même luminosité, permet une marge d'erreur plus faible que
dans des conditions plus habituelles.
Voir la courbe modélisée par le TRESCA
Voir l'exploitation scientifique dans ETD
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